dimanche 24 octobre 2010

Au commencement...

était le Verbe. Parce qu'une histoire ne se raconte que par la façon dont on l'exprime, et grâce aux prérequis, aux notions déjà partagées par l'auteur et le lecteur, qui permettent à l'histoire d'éveiller les émotions, l'intérêt, en bref, d'être intéressante.

D'où un petit billet, fastidieux, histoire que nous soyons sûrs de parler de la même chose. On pose le décor.

Je vis dans cette France du début du XXIème siècle, agitée, partagée, pétrie de doutes et d'angoisses, forgée d'invraisemblances, d'absurdités, de discours creux et d'actes irréfléchis. Je travaille dans une compagnie d'assurances, qui fait aussi bien des placements/épargne, de la prévoyance/assurance décès, que de l'assurance de biens (auto, habitation, etc). C'est une bonne société, ou en tout cas pas différente des autres, avec de bons cadres, ou en tout cas pas différents des cadres d'ailleurs. Mais avec un commercial différent de ceux qu'on trouve ailleurs - encore que tout le monde soit différent - et qui n'arrive pas à gérer cet espèce de cynisme fataliste ambiant, et qui en souffre.






Typiquement. Quand le monde va mal, quand le sang coule, que les valeurs disparaissent, que l'argent révèle son inexistence, on se force à sourire, à présenter le meilleur coté, à retourner les faits, les chiffres, les paroles, comme autant d'arguments pour faire des ventes.

Etre performants, à tout prix...

Mais... A quoi celà sert de "si bien" placer son argent si demain il n'a plus de valeur, à quoi ça sert de "si bien" préparer son avenir si demain on en a plus? Est ce qu'on devrait pas oublier parfois d'être PERFORMANTS pour être un peu plus en phase avec la réalité? Ou est ce qu'il faut continuer de pédaler même après que le vélo aie sauté la falaise?

1 commentaire:

  1. J'aime bien l'inclusion de l'image. ça cache un peu la pauvreté du dessin... :)

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